Les bruits du monde autour de moi… Non. Pas le bruit du monde, juste le bruit.
Et les images qui viennent des réseaux, de la télévision couleur écran 4K , un flux continue de catastrophes, de bonheurs Porn et d’envie toujours plus forte de consommer pour aller encore plus vite vers la fin du monde. Les nuits d’insomnie avec le cerveau qui s’échappe sur Instagram. Sensation de nausée. Gueule de bois 2.0
Alors, le bruit du vent : celui qui frotte les oreilles quand on roule en vélo. Celui d’une nuit de tempête dans les Cévennes planqué sous une tente. Être sensible au monde, se remplir des paysages, des lumières. Se réjouir d’un trait d’encre comme on se réjouit d’atteindre le sommet d’une colline ou de se baigner dans l’eau froide, par un été brûlant. Compter les cadavres d’oiseaux sur les bords de route et en être étourdi. Pédaler toute la journée, chercher la fatigue pour le corps et pleurer parce que quelqu’un te dit un mot gentil, te tend une bouteille d’eau.
De ces moments sortent des images : paysages souvenirs, chamans masqués, chevaux sauvages sur le bitume. Dans l’atelier, tracer des lignes, trouver des masses de couleurs, des accords gustatifs sur les images, et viennent des mots qui se projettent sur la toile, recomposer les paysages pour retrouver tous ces moments, pour atteindre le monde.
L’exposition débute avant Wave, dès le samedi 13 septembre.